Citroën 11 Légère
Que pouvez-vous nous dire sur la voiture et son histoire ?
Il s’agit d’une Citroën Traction Avant du Type 11B premièrement immatriculée en 1955. Différents types de ces automobiles ont été produits entre 1934 et 1957. La mienne est équipée du moteur à quatre cylindres avec une cylindrée de 1898cm
3 et une puissance de plus ou moins 55 ch.
J’ai acquis la voiture en 1982 dans un état très mauvais avec plus ou moins 22 000 kilomètres au compteur. J’ai restauré la voiture sur une période de 10 ans. Même le moteur a été refait auprès de Rétromobile à la suite d’une réparation mal faite par un de mes collègues. La culasse a été trop serrée ce qui a conduit à des fissures dans le bloc moteur. J’ai alors dû trouver un nouveau bloc moteur et la société Rétromobile a refait le moteur en novembre 2017. La voiture est actuellement dans un très bon état et a entretemps environ 29 000 kilomètres.
La Traction dispose d'une innovation première sur les automobiles de sa catégorie, les roues motrices sont celles du train avant. En France, cette technique est ainsi rapidement associée à la Citroën, ce qui lui a engendré son surnom, « Traction ». Une structure monocoque, des freins hydrauliques ainsi qu’une suspension à roues indépendantes sur les quatre roues font aussi partie des solutions les plus modernes de l’époque. Ces caractéristiques ont mené à une meilleure tenue de route que la plupart de ses contemporaines et ont ainsi conduit au fait que la Traction est devenue le véhicule préféré des gangsters en raison de ses qualités routières remarquables.
Pourquoi cette voiture en particulier ?
À cette époque, j’étais en fait intéressé à acheter une Porsche 356, mais je n’étais pas prêt à dépenser autant pour une 356, de plus, beaucoup de véhicules étaient en mauvais état.
Par hasard, un copain m’a demandé si je n’étais pas intéressé par une Traction, et par simple curiosité, je me suis déplacé à Audun-le-Tiche en France pour me faire une idée du véhicule. Le propriétaire m’a fait une offre intéressante et en fin de compte, j’ai fini par acheter le véhicule.
Interview : Pierre KRACK