Grégoire Munster: « une belle récompense »

En début d’année, tu as remporté ta première spéciale en WRC sur le rallye de Monte-Carlo. Peux-tu expliquer ton choix tactique au Monte-Carlo ?

Au Monte-Carlo, c’est très particulier parce qu’il peut y avoir des spéciales enneigées et la suivante être 100 % sèche. Il faut donc faire un choix optimal pour l’ensemble de la route. Nous avons été particulièrement agressifs dans notre choix de pneumatiques. Cela a payé car dès le vendredi, nous étions très bien classés. Le samedi matin, comme nous avions abandonné la veille (problèmes moteur), nous n’avions pas grand-chose à perdre. Nous avions une bonne position sur la route et le choix de chausser des pneus slicks a bien fonctionné. C’était une nouvelle spéciale également, donc là où les pilotes expérimentés avaient moins d’expérience, nous avons saisi notre opportunité.

Tu avais envisagé de signer ta première victoire sur ce parcours mythique et d’être parmi les 10 meilleurs pilotes de rallye au monde ?

C’est toujours difficile de se projeter aussi loin. Des opportunités en WRC, il n’y en a pas beaucoup, donc nous étions déjà très heureux de pouvoir participer à cette manche mythique. Le chemin a été long et je le dois à mes parents qui m’ont beaucoup soutenu, mais également à l’ACL Sport et au COSL. Nous avons signé notre premier scratch en WRC et nous espérons rééditer cet exploit.

Quelle est ta course préférée en championnat du monde ?

Difficile à dire car nous avons la chance en championnat du monde d’avoir des parcours très variés. Nous allons au Monte-Carlo avec des conditions très changeantes, au Kenya où nous traversons des réserves naturelles et croisons des animaux sauvages en plus des terrains qui changent tout le temps. C’est un environnement que j’aime beaucoup. Nous allons aussi en Suède… Donc le choix est difficile mais si je devais vraiment choisir, je choisirais le Kenya.

Un pays que tu connais bien et où tu as déjà eu de bons résultats…

Oui, tout à fait, et c’est d’ailleurs la prochaine étape du calendrier, donc cela tombe très bien.

Plus globalement, ta première année en WRC a par moments été difficile. Quelles sont tes impressions ?

C’est le lot de tous les sportifs. Il y a des hauts et des bas. Nous avons connu un passage un peu compliqué en milieu d’année puis nous avons bien rebondi. Nous avons terminé la saison et nous avons pu décrocher une seconde saison full-time en WRC. Puis nous avons très bien commencé cette seconde saison en décrochant notre premier scratch au Monte-Carlo. Cela fait du bien et j’espère qu’il y en aura beaucoup d’autres.

Pour terminer, verra-t-on cette année une bataille entre les frères Munster sur le rallye du Luxembourg ?

Nous avons essayé de faire cela l’année dernière, malheureusement avec mon calendrier, cela n’a pas pu se faire. Cette année, je crois qu’il y a une petite ouverture avant l’Estonie. Nous allons voir si cela est possible car cela ne dépend pas uniquement de moi puisque Ford doit aussi donner son accord. Si l’opportunité se présente, vous pouvez en tout cas compter sur moi.

Par Jérémy Zabatta