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Les immatriculations bientôt personnalisées ?

Publié le 09/02/2024
immatriculations personnalisées ACL

Les immatriculations bientôt personnalisées ?

« Le gouvernement permettra aux propriétaires de véhicules de personnaliser leurs plaques d’immatriculation moyennant une redevance, à l’instar de ce qui se fait déjà en Belgique », peut-on lire en page 201 de l’accord de coalition CSV-DP. Une petite révolution pour le Luxembourg puisque, pour le moment, la seule personnalisation permise, moyennant 200 euros, est de choisir les lettres et les chiffres de sa plaque. Les automobilistes peuvent mettre cinq chiffres ou deux lettres et quatre chiffres à leur convenance, à condition que la plaque soit libre.

En Allemagne et en Belgique, cette personnalisation existe depuis longtemps. Autorisée dès 2014, les 8 caractères à 1.000 euros avaient rapporté 5 millions d’euros à l’administration belge sur les six premiers mois. En 2021, ce sont 11.021 plaques belges qui ont été personnalisées, rapportant ainsi 11 millions d’euros à l’État. Au Luxembourg, l’idée n’est pas nouvelle. En 2015, une pétition avait été déposée à la Chambre des députés afin de proposer un cadre légal à la personnalisation de sa plaque d’immatriculation, sans succès. La nouvelle coalition va donc faire quelques heureux et il sera intéressant de constater l’attrait et le résultat de cette mesure. Il reste également à connaître le coût de la redevance.

Yuriko Backes, nouvelle ministre de la Mobilité et des Travaux publics
Dans l’accord de coalition CSV-DP, le nouveau gouvernement assure que « la mobilité sera une de ses priorités » et « reste un des plus grands défis du pays ». Un challenge que devra relever Yuriko Backes, nouvelle ministre de la Mobilité et des Travaux publics. L’accord de coalition CSV-DP, qui servira de ligne de conduite du gouvernement pour les 5 prochaines années, a été dévoilé dans la presse ce vendredi 17 novembre, soit le lendemain de la signature des organes des partis de la coalition. Sur 209 pages, le défi de la mobilité est résumé sur 6 pages.

Si l’accord de coalition ne mentionne pas l’objectif de 49 % de voitures électriques dans le parc automobile luxembourgeois d’ici à 2030, le gouvernement va tout de même poursuivre vers une politique de décarbonisation. « Tous les citoyens devront avoir la possibilité de passer à une mobilité à zéro émission », souligne le document.

Les subventions à l’électrification seront maintenues, ainsi qu’aux alternatives…
Pour cela, l’accord indique, sans entrer dans les détails, que les subventions à l’achat d’une voiture électrique seront maintenues. Le texte indique également la possibilité de subventionner « d’autres technologies à zéro émission ». Un peu plus loin, la coalition rappelle que « le Luxembourg reste ouvert face aux développements technologiques et soutiendra les technologies les plus efficaces dans leur domaine respectif ». Faut-il y voir un recul envers la stratégie du tout électrique prônée par l’Union européenne ? Il est encore trop tôt pour le dire. L’accord indique également que l’installation des bornes de recharge privées continuera à être encouragée et facilitée, notamment dans les copropriétés.

Dans le reste de l’accord de coalition, le gouvernement va poursuivre les grands axes de développement entrepris par le gouvernement précédent en matière de mobilité. Conscient que d’ici 2035, les déplacements augmenteront de 40 %, faisant de la mobilité un défi majeur pour l’attractivité économique du pays afin de permettre de créer des liens entre les espaces ruraux et urbains tout en améliorant le trafic routier et en garantissant un développement harmonieux du pays. Dans les grandes lignes, le gouvernement va continuer à développer le réseau ferroviaire afin d’augmenter ses capacités, en plus d’œuvrer à une meilleure connexion avec les pays limitrophes. La sécurité sur les quais et à bord des trains sera renforcée.

Poursuite du travail entamé par le gouvernement précédent
Au niveau des bus, le gouvernement va continuer à analyser le réseau RGTR avec pour objectif de revoir entièrement les horaires des transports publics et optimiser l’offre rurale. Le gouvernement va également analyser les services spécifiques comme Adapto et Mobibus.

Notons que le nouveau gouvernement va continuer le travail entamé par la coalition DP-LSAP-Dei Greng en développant des corridors à haut service pour bus sur les grands axes, des lignes de bus express et la possibilité d’aménager des voies de bus bidirectionnelles. La possibilité d’un élargissement à trois voies sur les autoroutes les plus fréquentées seront examinées afin de dédier une voie aux transports en commun.

Au niveau de la sécurité routière, un troisième plan d’action visant à combattre l’insécurité routière sera mis en place avec un objectif « Vision Zéro ». Le gouvernement va également continuer à inciter les communes à prendre des mesures concrètes de modération du trafic dans les villages avec des zones à 30 km/h ou encore à 20 km/h, ainsi qu’à la mise en place d’espaces partagés. Plus généralement, le gouvernement va poursuivre la mise en oeuvre du PNM2035.

Le tramway continuera son expansion et le gouvernement ne s’interdit pas d’examiner la faisabilité de créer de nouvelles liaisons. Un développement des transports publics qui s’accompagnera de l’amélioration de l’application Mobilitéit.lu.

Enfin, la réforme de la loi sur les taxis sera achevée dans le but de réduire les prix élevés des courses et une étude sera menée afin de remplacer l’Eurovignette dans le transport de marchandises par un modèle basé sur le principe de l’utilisateur-payeur.