Lotus Emeya
Entre héritage et innovation
Après l’iconique hypercar Evija et l’audacieux SUV Eletre, Lotus nous propose l’Emeya, son troisième modèle 100 % électrique qui se présente sous la forme d’une berline Hyper GT.
Mêlant les hautes performances aux aspects pratiques d’une berline raffinée, l’Emeya n’est pourtant pas la première du genre chez Lotus… On se souvient de la légendaire Lotus Omega, qui avait marqué les esprits dans les années 1990 avec son surpuissant 6 cylindres en ligne biturbo de 377 ch. L’Emeya s’en inspire et se projette dans le futur en adoptant une transmission intégrale électrique.
Une ligne perméable…
L’Emeya se distingue par sa ligne élégante et exclusive, capable de séduire l’hédoniste en quête d’individualité. Sa silhouette sportive, qui s’étire juste au-dessus de 5 mètres, adopte les codes stylistiques de l’Eletre et lui confère une allure résolument agressive. En l’observant de près, il est évident que l’aérodynamisme était au coeur des préoccupations lors de sa conception. Ses lignes fluides et complexes répondent au concept de la « perméabilité », évoquant les multiples prises d’air intégrées à l’avant et à l’arrière de sa carrosserie. Ce style très personnel lui donne une présence imposante sur la route.
Habitacle qualitatif et luxueux
En pénétrant à l’intérieur, on découvre un environnement unique qui offre des espaces généreux à toutes les places et un savant mélange de technologie de pointe et de finitions haut de gamme. Recouvert de matériaux luxueux tels que le cuir, l’Alcantara et la fibre de carbone, l’habitacle respire la sophistication, la qualité et le confort. En bonne voiture électrique, l’Emeya fait la part belle aux écrans digitaux avec une large dalle tactile de 15,1 pouces au centre du tableau de bord et deux fins écrans rectangulaires dédiés au conducteur et à son passager. L’ergonomie est assez bonne avec quelques boutons physiques pour des commandes stratégiques, mais elle pourrait être améliorée, notamment au niveau du réglage du volume audio sur l’écran central et des commandes au volant, peu pratiques.
Coeur électrique
Équipée de moteurs électriques sur ses essieux avant et arrière, l’Emeya offre une transmission intégrale avec une puissance de base de 612 ch pour l’entrée de gamme, allant jusqu’à 918 ch pour la version haute R. À son volant, on découvre un comportement routier exceptionnel, surtout lorsqu’elle est dotée de la suspension pneumatique pilotée et des roues arrière directrices, offrant une stabilité et un confort de haut niveau. Cet ensemble « mécanique » procure des performances de feu qui valident son statut de berline hyper GT. Toutefois, certaines améliorations seraient souhaitables, comme le freinage régénératif, dont la plage de réglage est limitée et qui ne propose pas le mode « one-pedal », très apprécié par de nombreux conducteurs. En revanche, c’est au niveau de la recharge rapide que l’Emeya impressionne, avec une puissance atteignant jusqu’à 400 kW en pointe et plus de 300 kW en moyenne.
En investissant le segment très compétitif des berlines électriques haute performance, l’Emeya R se mesure directement à des références comme la Porsche Taycan Turbo S et la Tesla Model S Plaid. Elle s’affirme ainsi comme une option plausible et séduisante pour les passionnés en quête de puissance, d’élégance et d’individualité.
Emeya / Emeya S | Emeya R | |
Puissance | 612 / 450 | 612 / 450 |
0 à 100 km/h | 4,15 secondes | 2,78 |
Consommation | 17,7 – 21,4 (WLTP) | 22,4 – 25,1 (WLTP) |
Émissions de CO2 | 0 (WLTP) – 73 (mix LU) | 0 (WLTP) – 85 (mix LU) |
Prix | 106.190 € / 126.390 € | 149.990 € |
Par Antonio da Palma Ferramacho