Un vrai 4x4 permanent
Un vrai 4x4 permanent
Laissez-moi vous raconter une histoire que les moins de vingt ans ne connaissent probablement pas, ou peu. Nous allons parler d’une marque qui a remporté de nombreux titres en championnat du monde des rallyes. Quiconque entend « Subaru » pense immédiatement à l’Impreza.
Laissez-moi vous raconter une histoire que les moins de vingt ans ne connaissent probablement pas, ou peu. Nous allons parler d’une marque qui a remporté de nombreux titres en championnat du monde des rallyes. Quiconque entend « Subaru » pense immédiatement à l’Impreza.
Le temps du véhicule bleu aux jantes dorées est révolu. Nous allons évoquer un SUV 100 % électrique. Moins glamour peut-être, mais pas moins efficace pour autant. Les lignes extérieures, fortement inspirées de la Toyota bZ4X qui partage la même plateforme, sont assez nettes.
Ce partage permet surtout à Subaru de proposer un modèle en Europe en 2024, le reste de sa gamme étant fortement pénalisé en raison des émissions de CO2. Le moteur de la Solterra développe 160 kW, soit 218 chevaux et 337 Nm de couple, permettant d’atteindre une vitesse maximale de 160 km/h, le 0 à 100 km/h étant réalisé en 6,9 secondes. La batterie au lithium-ion de 71,4 kWh fournie par Panasonic, se recharge à 7 kW en courant alternatif et jusqu’à 150 kW en courant continu.
L’intérieur est surprenant à bien des égards
Subaru propose par ailleurs deux finitions, six couleurs et deux types d’intérieur. Tout d’abord, le combiné d’instrumentation numérique de sept pouces est placé en retrait dans un espace aux formes atypiques. Heureusement, grâce au volant réglable en hauteur et en profondeur, les informations dispensées sont parfaitement visibles. Il affiche l’essentiel : la vitesse, la consommation instantanée et, surtout, l’autonomie restante.
Ensuite, la console centrale flottante, spacieuse, se confond avec l’écran multimédia. Ce dernier, de 12,3 pouces, est compatible avec Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Au-dessus, le rétroviseur intérieur intègre une fonction caméra, activable en tirant la languette située en bas, permettant de voir l’arrière du véhicule, même en marche avant, ce qui est particulièrement utile quand le coffre est chargé à bloc.
La sellerie et le revêtement de la planche de bord sont gris, ce qui confère à l’intérieur un aspect quelconque, voire austère. Toutefois, cela n’entache pas le confort, assuré par des sièges avant chauffants et électriques, avec un support lombaire pour le conducteur. Une sellerie en cuir et des sièges arrière chauffants sont disponibles avec le Sky Package, qui inclut également un toit panoramique et un volant chauffant.
À l’arrière, la banquette est rabattable et le dossier des sièges inclinable, offrant plus de volume dans le coffre. Celui-ci, avec un volume de chargement de 410 à 452 litres, varie selon la position du plancher, haute ou basse.
L’une des caractéristiques de la Solterra est sa transmission intégrale permanente. De plus, plusieurs modes de conduite sont disponibles, ainsi qu’une régénération d’énergie modulable. Son angle d’attaque est de 17,7° et celui de fuite, de 25,4°. Elle ne conquerra pas le désert du Sahara, mais elle s’acquitte honorablement dans la boue épaisse ou la neige, avec des pneus appropriés. À cet égard, je vous recommande la vidéo de l’essai.
Parmi les aides à la conduite, on note l’alerte d’angle mort, la vision à 360 degrés et la reconnaissance des panneaux, bien que perfectible, ainsi que le régulateur de vitesse adaptatif.
En conclusion, après plus de mille kilomètres d’essai, cette Subaru reste-elle fidèle à l’ADN de la marque ? Elle est confortable et silencieuse, avec de bonnes capacités en hors-piste et une excellente vision périphérique. Elle se distingue par des suspensions intentionnellement plus fermes que celles de la Toyota bZ4X. Néanmoins, la présence de nombreux plastiques durs est regrettable pour un véhicule coûtant 53 435 €.
Malgré une vitesse de charge limitée, la consommation réelle est haute, surtout avec le chauffage activé. Bien que l’autonomie soit annoncée à 465 kilomètres en cycle WLTP, l’ordinateur de bord indiquait seulement 315 kilomètres à 0 degré, et 252 kilomètres avec le chauffage en marche.
Par Julien Di Luigi